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Le véganisme peut-il sauver le monde ?

Le véganisme est, au-delà d'un régime alimentaire, un mode de vie qui cherche à exclure, dans la mesure du possible et réalisable, toutes les formes d'exploitation des animaux, concernant la nourriture, les vêtements ou tout autre objet (cosmétiques testés sur les animaux...). Le véganisme est fondé sur le principe universel de la compassion. Donald Watson, qui a créé le terme vegan en 1944 à partir du mot anglais vegetarian (végétarien en français), définit le véganisme comme"l'extension logique du végétarisme"


Dès 1949, Leslie J. Cross définit le véganisme en ces termes :"le principe de l'émancipation des animaux de l'exploitation par l'homme pour chercher à mettre fin à l'utilisation des animaux par l'homme pour la nourriture, les matières premières, le travail, la chasse, la vivisection, et par tous les autres usages impliquant l'exploitation de la vie animale par l'homme".



Mais que mangent les vegans ?


Le monde vegan offre de nouvelles opportunités culinaires et gastronomiques, des aliments savoureux et des saveurs inédites !


Le régime végétalien est richement diversifié et comprend toutes sortes de fruits, légumes, noix, graines, semences, et légumineuses - qui peuvent tous être préparés dans des combinaisons infinies et vous assureront de ne jamais vous lasser. Les recettes végétaliennes sont variées et modulables selon les envies. Mets salés (curry revisités, pâtés végétaux finement épicés, salades fraîches et vitaminées...) ou denrées sucrées (gâteaux, viennoiseries, yaourts...), toutes les recettes peuvent être adaptées à un régime végétalien si elles sont réalisées avec des ingrédients végétaux.



Les non-vegans affirment souvent que la pratique du mode de vie végétalien est cher. Non, le véganisme ne grève pas le budget alimentaire des familles qui en sont adeptes. En fait, les végétaliens misent principalement sur ​​les légumineuses, le riz, les pâtes, les fruits et les légumes - les ingrédients les moins chers sur terre ! - pour élaborer des repas sains et complets.


En cultivant gourmandise et créativité, le régime vegan est à la portée de tou.te.s.



Plus qu'un régime alimentaire, un mode de vie



Etre vegan est un choix éthique et une pratique quotidienne, dans laquelle on met concrètement en action le respect de la vie, fondé sur la non-violence, la paix et la compassion envers tous les êtres sensibles.


Vêtements (laine, fourrure), chaussures (cuir), objets et produits quotidiens, les produits d'origine animale se trouvent dans plus de biens de consommation que ce à quoi l'on pourrait s'attendre.


Par exemple, l'industrie pharmaceutique utilise abondamment le lactose et la gélatine pour mettre en forme les médicaments destinés à la voie orale (gélules, comprimés...) et les produits cosmétiques sont encore bien souvent testés sur les animaux. De plus, le véganisme tend à boycotter les zoos et les aquariums, à militer contre la pratique de la corrida ou encore à rejeter le business des courses de chevaux ou de chiens.


Ce mode de vie reste un idéal, et il appartient à chacun d'y tendre selon ses possibilités.



Les bienfaits du véganisme



Premièrement, militer en faveur du véganisme démontre une réelle aspiration à adopter une posture antispéciste. Il s'agit de considérer que l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder. L'antispécisme s'oppose au spécisme qui place l'espèce humaine avant toutes les autres.

L'élevage industriel traite les animaux comme des produits de consommation, manipulés depuis leur naissance, incarcérés en vase clos toute leur vie et condamnés à mourir pour terminer dans l'assiette des consommateurs. Le véganisme défend donc la cause des animaux qui sont, avant tout, des êtres sensibles, doux et paisibles, qui ont le DROIT de vivre.


«Jadis, le fait de croire que les hommes de couleur étaient vraiment des hommes et devaient être traités humainement passait pour une folie. Aujourd’hui, on considère comme exagéré de prétendre qu’un des devoirs imposés par l’éthique rationnelle est de respecter ce qui vit, même dans ses formes inférieures. Mais un jour, on s’étonnera qu’il ait fallu autant de temps à l’humanité pour admettre que des déprédations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l’éthique.» (Albert Schweitzer)


Lorsque l'alimentation végétalienne stricte est quantitativement et qualitativement équilibrée, elle est saine, nutritionnellement adéquate et bénéfique pour la santé. Il est en effet maintenant prouvé que ce mode d'alimentation constitue un facteur de prévention d'un grand nombre de maladies, comme notamment le cancer, les maladies cardio-vasculaires, l'hypercholestérolémie, le diabète, l'obésité et l'hypertension artérielle. Le véganisme est donc un mode de vie qui propose de solides alternatives aux problématiques sanitaires.


En outre, le mode de vie vegan préserve la planète. Les conséquences de l'élevage industriel extensif sont catastrophiques : pollution de l'air et de l'eau, effet de serre, réchauffement climatique, gaspillage de l'eau, déforestations massives pour cultiver les céréales destinées aux animaux... Le véganisme est donc un acte éco-citoyen efficace pour prendre soin de l'environnement et des écosystèmes.


En dernier lieu, une grande partie des céréales cultivées sur les terres du Tiers-monde sont exportées pour nourrir le bétail des pays riches alors que, dans le monde, 800 millions de personnes souffrent encore de la faim. Cette donnée prouve que le véganisme constitue une piste intéressante et sérieuse pour lutter contre les inégalités alimentaires et la malnutrition.



Le véganisme peut-il sauver le Monde ?



Selon un nouveau rapport de l'ONU, la réponse est «oui». The Guardian écrit que «la tendance mondiale vers un régime végétalien est essentiel pour sauver le monde de la faim, de la pauvreté et les pires impacts du changement climatique." Le rapport note que la préférence de l'Ouest pour les régimes des viandes et produits laitiers est «insoutenable», d'autant plus que la population devrait croître à 9,1 milliards en 2050.


A l'aune d'une crise socio-écologique majeure, nombre de sommités s'interrogent sur la résolution des problématiques écologiques, à l'instar des controverses concernant l'alimentation des citoyens du monde. Comment pourra-t-on nourrir la planète ? Quelles seront les ressources privilégiées ? A moins d'opter pour le scénario du film d'anticipation Soleil Vert (Richard Fleischer, 1973), il est patent qu'il faudra privilégier des ressources alimentaires durables et respectueuses de toutes les formes de vie.


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