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Rencontre avec DESIRELESS : "plus qu'un pseudonyme, presque une profession de foi".

Desireless : une artiste incontournable, une emprunte vocale remarquable, un univers poétique et touchant. Mais avant tout, Desireless, c'est la "profession de foi" de Claudie, qui voyage sereinement avec sincérité et simplicité au plus proche de ses aspirations musicales. Rencontre avec une icône qui ne cesse de se réinventer.


©Desirelesspage

POUR COMMENCER...


Tout d'abord, commençons avec une question des plus ouvertes. D'où venez-vous ?

Je suis une terrienne venant plutôt du Nord.


Dans quel cadre avez-vous grandi ?

J'ai passé toute mon enfance chez mes grands-parents au Tréport. C'était un couple de gens très simples... Mon grand-père était matelot-pêcheur. ​


Comment imaginiez-vous votre vie lorsque vous étiez enfant ?

Je n'imaginais rien de particulier, je découvrais la vie.​


Quel est votre idéal dans la vie ?

Vivre au moment présent dans la joie.


Quels penseur.e.s vous accompagnent en toutes circonstances ?

BOUDDHA... NISARGADATTA... Et surtout le silence...


De quoi doutez-vous ?

De tout... Je fais des choix et j'assume... En fait, je ne sais pas grand chose...


Qu'est-ce qui vous met en colère ?

L'injustice et la méchanceté gratuite. Je ne supporte pas que l'on fasse du mal sans raison aux gens que j'aime.


Que placez-vous au-dessus du plaisir ?

La joie.


Quelle est le mot (ou la phrase) que vous utilisez le plus souvent ?

BISOU !

©Desirelesspage

Si vous étiez une personne invisible, où iriez-vous ?

Je n'ai pas trop l'esprit espion.


Pour vous, qu'est-ce qu'une "cité idéale" ?

OULALA !!! Peut-être tout simplement le village où je vis : Buis-Les-Baronnies en Drôme provençale.


Qui est votre héro.ïne dans l'Histoire ?

GANDHI.


Quel don/super-pouvoir aimeriez vous avoir ?

Celui de chanter me suffit.


Quelle faute vous inspire le plus d'indulgence ?

Je ne sais pas... Je n'aimerais pas être juge.

Quelle personne choisireriez-vous pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Je préférerais qu'on les brûle et que les banques disparaissent.

A votre avis, en quoi serez-vous réincarnée ?

Ça sera la surprise !


Pour vous, l'inspiration c'est... ?

Le vide...


PARCOURS ARTISTIQUE


Styliste de formation, vous intégrez l'univers de la musique et de la chanson au début des années 1980. Quels sont les éléments clés qui vous ont amenée à vous y investir ?

Le hasard et l'amour.​


En 1984, se sont vos grands débuts au sein du groupe Air89. C'est l'essor du mouvement musical New Wave, caractérisé par des sonorités électro-pop et par l'omniprésence de synthétiseurs. Dans le clip de Cherchez l'amour fou, Fred Milgram et Miguel Perchey de Oliveira arborent un look fantasque, couverts de strass et de paillettes, et vous portez une tenue digne de David Bowie dans la période Ziggy Stardust et des costumes excetriques de Klaus Nomi. Dans quelle mesure avez-vous été influencée par la culture glam rock des années 1970 ?

Étant styliste, j'ai toujours été intéressée par... l'image !



En 1986, les choses s'accélère pour vous et votre projet solo prend son envol. Le public vous connaît alors sous le nom de Desireless. Pourquoi avez-vous choisi ce nom d'artiste ? A ce jour, que représente-t-il pour vous ?

C'est mon producteur qui me l'a proposé et j'ai dit ok ! Avec le temps, je m'aperçois que c'est plus qu'un pseudonyme, presque une profession de foi.


Cette année là, c'est la consécration. Votre titre Voyage, Voyage, composé par Jean-Michel Rivat, rencontre un succès phénoménal, non seulement en France, mais aussi à l'international, sur tous les continents. Comment avez-vous vécu cette notoriété ? Et quel en a été l'impact sur votre vie personnelle et sur la suite de votre parcours artistique ?

J'ai essayé d'assumer... Beaucoup de travail... Du plaisir aussi... Et j'ai toujours su préserver ma vie personnelle.



La thématique du voyage est récurrente dans vos textes. De quelle manière ce concept résonne-t-il en vous ?

J'aime les découvertes... Mais pas besoin de faire des kilomètres pour ça !


Au début des années 1990, vous prenez de la distance avec le milieu du show business et vous quittez votre maison de disque. Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre le chemin de l'auto-production ?

Le show business, après expérience, ce n'est pas pour moi. Je ne rentre pas dans les cases...


Entre votre album "I Love You" (1994) et votre EP "L'expérience humaine" (2011), en passant par "Un brin de paille" (2000) et "Le petit bisou" (2007), vos compositions vont de la synthpop dansante à un univers acoustique beaucoup plus intimiste. Vous êtes indéniablement une artiste dont la créativité est éclectique ! Dans quelle mesure vos choix musicaux sont-ils influencés par les personnes qui travaillent avec vous pour composer des titres ?

J'aime les collaborations. J'aime me mettre au service de la musique... En essayant de rester moi-même.


L'expérience humaine a aussi été l'occasion de vous rapprocher de celleux qui vous suivent et vous soutiennent car vous l'avez financé via le label belge Akamusic, une plateforme de crowdfunding. 576 contributeur.e.s ont participé à la cagnotte dédiée à la réalisation de cet EP. Que retenez-vous de cette expérience ?

De belles rencontres avec ces 576 co-producteurs. Quant au reste, on en parlera pas, ce n'est pas reluisant...


Depuis 2011, vous collaborez avec le musicien et producteur Operation Of The Sun (OOTS). Dans quelles circonstances vous êtes-vous rencontré.e.s ?

Desireless : OOTS m'a tout simplement envoyé un mail et nous nous sommes rencontrés.

OOTS : Comme tout jeune artiste, j'ai eu l'idée un jour de solliciter une artiste reconnue pour lui proposer un duo et profiter de son expérience, de son talent et aussi de sa notoriété... La suite... J'étais bien loin de m'en douter ! J'ai découvert une personne qui, au-delà de la musique, pouvait devenir une véritable amie, dans une relation sincère qui dépassait (et dépasse toujours) le cadre de la musique...



Desireless & OOTS - ©Desirelesspage

D'après les compositions que vous avez réalisées sous le nom de Desireless & OperationOf The Sun, vos sensibilités musicales semblent très complémentaires. Je trouve que la beauté planante et puissante de certains titres (dont les remix de Voyage, Voyage et de John) en témoignent. Quels sont les éléments qui vous rapprochent dans votre manière d'appréhender la musique ?

Desireless : C'est difficile à dire... Nous nous apprécions mutuellement... Et nous sommes complémentaires. Lorsque nous travaillons, nous avons les mêmes réactions et réflexions aux mêmes moments... On pourrait dire qu'on ne fait plus qu'un.

OOTS : Je crois qu'on est complètement différents, et qu'en même temps on sait vraiment bien s'apporter l'un à l'autre ce qu'on a d'unique. On est de très bons profs l'un pour l'autre ! On échange enpermanance des idées, des savoirs, des émotions, des intuitions...



Les nouvelles versions instrumentales de Voyage, Voyage et de John leur donnent une dimension lyrique somptueuse, et les clips réalisés par le talentueux Samuel Maurin tendent à magnifier les textes. Quelle était votre démarche en donnant un nouveau souffle à ces compositions ?

Desireless : Tout simplement recréer de nouvelles émotions à partir de ces deux belles chansons...

OOTS : On a d'ailleurs fait plusieurs versions de Voyage et de John, avant tout pour la scène. Evidemment Desireless est toujours très enthousiaste à l'idée de changer ses habitudes et renouveler son plaisir grâce à de nouvelles instrumentations. De mon côté, c'est à chaque fois un sacré challenge. Et j'aime les challenges !


Il y a un peu plus d'un an, vous avez, toujours en collaboration avec OOST, sorti un album acoustique minimaliste consacré à l'oeuvre du poète Guillaume Apollinaire. Pour vous, en quoi cet artiste, dont l'oeuvre littéraire a marqué la première moitié du XXème siècle, est-il une source d'inspiration ? Qu'est-ce qui a suscité votre désir de revisiter certains de ses texte ?

Desireless : Nous aimons, OOTS et moi, Apollinaire. Nous sommes évidemment sensibles au courant surréaliste. J'aime sa façon de faire danser et jouer les mots.

OOTS : "Tout terriblement", hum... Je crois qu'on lui ressemble aussi pas mal à certains endroits ! Ah ah !


Au cours de l'année 2016, vous avez parcouru ensemble les scènes françaises pour présenter un spectacle de théâtre musical surréaliste, faisant revivre Guillaume Apollinaire sous les traits d'une marionnette fantomatique. Comment cette tournée s'est-elle passée ?

Nous n'avons encore fait que quelques dates avec ce spectacle. Il a été accueilli avec surprise et beaucoup d'émotions. J'aime cette heure de musique et de théâtre à fleur de coeur... Et le public, je crois en fait qu'il en a furieusement besoin...


©Desirelesspage


Quels sont vos projets pour l'année à venir ?

J'espère plein de dates futures pour "GUILLAUME", beaucoup de plateaux 80 et électros et de nouveaux titres... Sûrement !


DESIRELESS : ICÔNE QUEER


Le terme queer, mot anglais signifiant "étrange", "peu commun", "bizarre", est apparu selon le phénomène de réappropriation du stigmate pour regrouper les personnes non-hétéronormées et les identités non binaires sous un même terme. Il s'agit plus précisément d'une identité politique forte qui tend à lutter contre les normes dominantes conventionnelles cis-hétéro-sexistes et patriarcapitalistes. Dans quelle mesure vous reconnaissez vous dans ces valeurs libertaires et anticonformistes ?

Je pense que chacun devrait juste être... Personnellement, j'essaie juste... d'être.


Vous êtes considérée comme une icône queer pour plusieurs générations de personnes LGBTQ+. Qu'est-ce que cela vous évoque-t-il ?

J'aime bien les adjectifs que tu as employés ci-dessus : étrange... peu commun... bizarre... Je m'y reconnais bien.


L'année dernière, vous étiez l'une des marraines de l'événement LGBTQI niçois Lou Queernaval. En quoi vous était-il important de soutenir cette manifestation ?

Il faut que l'être humain s'accepte tel qu'il est afin de pouvoir vraiment partager et aimer.


Plus précisément, quels liens entretenez-vous avec le milieu militant et festif LGBT+ ?

J'y ai plein d'ami.e.s !


CARTE BLANCHE


Un dernier mot pour la route avant que l'on se quitte ?

Retrouvez-moi sur Facebook sur ma DESIRELESSPAGE et sur mon site internet (www.desireless.net).

MUSIQUE ... LOVE ... RÉSISTANCE ... ET DÉSOBÉISSANCE ... TOUS MES VOEUX POUR 2017 !

 

Pour suivre l'actualité de Desireless & Operation Of The Sun :




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